Réflexions
Je n’aime pas tellement cette époque. Je la trouve conduite par l’extase technique et soumise aux chiffres, à la statistique. J’ai l’impression que le chiffre a remplacé le verbe, que la comptabilité a remplacé l’inspiration, l’épargne a remplacé l’aventure. Alors, ça me fait un peu de peine parce que je la trouve moins poétique que certaines époques que je fantasme.
Je crois que la croyance au progrès est une farce. Comme si l’homme évoluait et l’humanité s’améliorait. Le progrès est peut-être le développement d’une erreur. Il y a peut-être un progrès de la violence, un progrès de la folie, un progrès de la bêtise. Est-ce que c’est ce que nous voulons ? », Je n’ai pas beaucoup de goût pour les bracelets électroniques. Le portable vous emprisonne et vous oblige. Je ne suis pas un valet, quand on me sonne, je n’accours pas (…). La mise en communication permanente et très rapide de huit milliards d’êtres humains les uns avec les autres serait une bonne nouvelle, moi, je ne le crois pas.
Jack Broadbent, du magnétisme à l’état pur.